Vital Kamerhe élu président de l’Assemblée nationale avec 371 voix sur 407 votants

Par ACP,
Vital Kamerhe, ancien vice-Premier ministre de l’Économie nationale, a été élu président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) avec 371 voix sur 407 votants lors d’une plénière convoquée, mercredi, en vue de procéder à l’élection et l’installation du bureau définitif de cette Chambre basse du Parlement.

Vital Kamerhe, président élu de l’assemblée nationale de la RDC

L’ancien vice-Premier ministre à l’Économie, qui a occupé ce poste il y a 15 ans, a, parmi ses collaborateurs, Jean-Claude Tshilumbayi (Udps) élu 1er vice-président (379 voix) et Christophe Mboso, président sortant du bureau provisoire, élu 2ème vice-président (379 voix).

Jacques Djoli, ancien vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en 2011, a été élu rapporteur (385 voix) tandis que le poste de rapporteur adjoint réservé à l’opposition a été gagné par la députée Dominique Munongo du parti politique « Ensemble pour la République » de l’opposant Moïse Katumbi (203 voix) contre Constant Mutamba (187 voix) et 14 bulletins nuls.


Quant à la questure, les élus du peuple ont jeté leur dévolu sur deux dames. La députée nationale Chimène Polipoli du regroupement politique AFDC-A de Bahati Lukwebo a été élue questeure (375 voix) tandis que Grâce Nehema du regroupement politique AAAP a été élue questeure adjointe (369 voix) du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

Aussitôt le scrutin bouclé, les membres du bureau nouvellement élus ont été installés. Et le bureau provisoire a cédé la place au bureau définitif.

Nouvelle législative, nouvelle vision

D’entrée de jeu, le président du bureau provisoire a rappelé 5 procès-verbaux qui étaient  restés en suspens lors de la dernière plénière. Ces procès-verbaux ont été adopté in globo avec des amendements et propositions. « Au vu du résultat de vote, les 5 procès-verbaux sont votés. Après l’adoption des procès-verbaux, revenons à l’unique point à l’ordre du jour, à savoir l’élection et installation du bureau définitif », a déclaré Christophe Mboso.


Au total 7 isoloirs et 7 urnes ont été aménagés pour le scrutin. Un appel nominal des 413 députés présents par groupe de 7 a été fait par le rapporteur du bureau provisoire. Peu avant le début de la plénière, le député Modeste Bahati s’était exprimé en ces termes : «Le Chef de l’Etat lorsqu’il nous a reçu, il a demandé à ce que cette fois-ci le Parlement de cette législature soit différent de celui qu’on a connu dans le passé. Tous les membres du bureau vont sûrement travailler dans ce sens, nous allons suivre leur action. C’est pour vous dire que c’est une nouvelle législature avec une nouvelle vision et nous nous mettrons résolument au service du peuple et nous mettons un accent particulier sur le contrôle de l’exécutif». Au total 451 députés nationaux ont  participé à la plénière de mercredi appelée à élire et installer le bureau définitif  de l’Assemblée nationale.

« Contrairement à ce qui a été dit, l’Union sacrée est organisée,  a un chef, son excellence Félix Tshisekedi.  L’expression des ambitions dans une vie politique est tout à fait normale parce qu’il faut susciter les compétences. Il faut que ceux qui croient qu’ils peuvent être utiles à la nation aient l’opportunité de s’exprimer », a  lancé le président du bureau provisoire avant le vote proprement dit.  « Au jour d’aujourd’hui nous nous sommes convenus d’un ticket, lequel ticket va suivre les orientations du chef de l’Etat », avait dit   pour sa part Modeste Bahati Lukwebo.

L’élection du bureau définitif aura connu deux temps fort : un premier ticket du présidium de l’Union sacrée qui a été à la base d’une fronde, les responsables des regroupements se disant marginalisé dans le choix de sept candidats. Autorité morale de la plateforme politique, le chef de l’Etat fera un rappel à l’ordre à renvoyant ladite liste et en appelant à la concertation dans le respect des orientations suivantes : concertation avec tous les regroupements, respect de la géopolitique particulièrement en réservant une place à la Grande orientale et représentativité de la femme.